Pour attaquer la rentrée, évadons-nous quelque peu encore. En France, on connait plutôt bien la trilogie cinématographique réalisée par Cédric Klapish autour du personnage incarné par Romain Duris (L’auberge espagnole, Les poupées russes et Casse tête chinois). On connaît un peu moins la trilogie réalisée par Richard Linklater (Before Sunrise, Before Sunset, Before midnight). 

Pourtant, l’une comme l’autre présentent beaucoup de similitudes (un personnage principal masculin souhaitant devenir écrivain, une rencontre avec une femme d’une autre nationalité, qui servira de trame narrative aux trois opus, des escales dans différents pays européens, l’empreinte mélancolique, etc…)

Néanmoins, la Trilogie « Before … » mérite amplement le détour, puisqu’elle prend le parti pris de se consacrer tout au long de trois films sur les deux personnages principaux, dans leurs tribulations internes et leurs discussions à deux.

Le scénario ? Au hasard d’une rencontre en train entre Budapest et Vienne, les deux héros décident de passer une soirée ensemble à Vienne. Cette commune découverte de l’autre au cours de la visite de la capitale ponctue le premier film, qui se termine sur la séparation douloureuse au matin. De cette idylle éphémère, resteront les souvenirs de ce moment hors du temps. Jusqu’à ce qu’au gré d’une rencontre moins fortuite cette fois, dix ans plus tard, les deux héros se confrontent à leur passé, et affrontent leurs regrets. Ayant devant eux quelques heures, rattraperont-ils le temps passé ? L’histoire se répétera-t-elle une deuxième fois ? Sans divulguer l’intrigue, le troisième et dernier opus ponctue merveilleusement la saga. Attaquant certaines (dés)illusions, le film rappelle qu’il ne tient pas toujours à grand chose pour repartir du bon pied.

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