Retour sur les premiers mois de …. Karima Delli

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Comme indiqué, ce blog démarre une nouvelle série autour du début de la Législature 2019-2024 du Parlement européen. Cette série consacrée à nos élus européens vise à saisir leurs premières impressions (voir Retour sur les premiers mois de mandat des eurodéputé(e)s)

Quatrième volet de cette série, c’est Karima Delli qui revient sur ses premiers mois comme eurodéputée depuis sa réélection. Actuellement membre du Groupe parlementaire Verts / Alliance libre européenne (en France, Europe Ecologie – Les Verts), il s’agit de son troisième mandat comme eurodéputée.

 

Entretien avec Karima Delli

 

1) Qu’est-ce qui vous a marqué le plus au cours de ces premiers mois ?

« L’événement le plus marquant a été sans contestation possible la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Aussi regrettable soit-il, cela reste un moment historique en Europe. Mais ce Brexit nous met face à nos responsabilités. Nous devons être en mesure, nous, décideurs politiques, de redonner de l’espoir aux citoyennes et citoyens européen(ne)s. Et de répondre à leurs attentes en termes de justice sociale et d’environnement. »

2) Quels sont les événements le plus positif et le plus négatif que vous ayez vu/subi/rencontré ?

« Les événements les plus positifs des derniers mois sont, pour moi, au nombre de deux. D’une part, avec la déclaration de l’état d’urgence climatique, le Parlement européen a voté une résolution historique. D’autre part, j’ai été infiniment ravie d’accueillir au Parlement le Lobby de Poissy, ces jeunes de toute l’Europe, qui ont pu présenter leur déclaration sur les droits de la planète.

Quant à l’événement le plus négatif, je le répète, c’est selon moi la tragédie du Brexit. Nous allons donc lutter pour qu’une telle situation ne se reproduise pas. »

3) En six mois, avez-vous été sollicitée par les autorités françaises (Ministères, Représentation permanente à Bruxelles, autres interlocuteurs, …) ? Trop ou pas assez selon vous ?

« Nous avons en effet été sollicités par les autorités françaises, que ce soit par les ministères ou la représentation permanente auprès de l’Union européenne. On ne peut pas dire que ces sollicitations aient été trop nombreuses ou trop peu nombreuses, mais il faut se concentrer sur l’aspect qualitatif. J’attends des autorités françaises qu’elles aient de l’ambition sur les questions environnementales et qu’elles répondent aux aspirations environnementales exprimées dans les urnes. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. »

4) En 6 mois, quel regard jetez-vous sur les lobbys ?

« Les représentations d’intérêt sont là, elles existent bel et bien. Les représentants exposent leurs intérêts, tentent de faire en sorte qu’une législation aille dans tel ou tel sens. Mais, nous, député(e)s européen(ne)s, défendons l’intérêt général. Et nous votons dans l’intérêt de toutes et de tous. Ce n’est pas aux représentants d’intérêt de faire la loi. Et c’est le message que je fais passer dans mon action quotidienne. »

5) Quelles sont vos attentes pour la mandature 2019-2024 ?

« Mes attentes concernent bien évidemment la concrétisation des promesses de la Commission européenne dans le cadre de son Pacte vert, dévoilé en décembre 2019. Il s’agit pour le moment d’un catalogue de bonnes intentions, et ce Pacte vert doit mériter son nom. Concrètement, il faut un réel changement de paradigme, avec l’adoption de mesures concrètes aux volets environnemental et de justice sociale. Cela doit se traduire par la relance du train de nuit en Europe, la mise en place d’une taxe kérosène ou encore d’une redevance pour les camions reflétant la pollution qu’ils causent. »

6) Quel regard portez-vous sur le Brexit ?

« Je le dis et le redis, le Brexit est une déchirure dans la construction de l’Union européenne. La perte de nos ami(e)s britanniques va laisser un vide. Mais la destinée des Britanniques restera toujours européenne. Alors qu’une période décisive s’ouvre, avec les négociations concernant les relations futures entre les deux parties, j’appelle la Commission et Londres à protéger les citoyens et à préserver au maximum les libertés fondamentales. Et j’espère qu’un jour, le Royaume-Uni fera son retour parmi nous. »


Pour mieux connaître Karima Delli, je vous invite à ouvrir la page dédiée à l’eurodéputée par le Parlement européen : ici.

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