Europe : calme plat, morne plaine

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(Parlement européen – Bruxelles)

Ca faisait longtemps qu’on ne parlait plus de Bruxelles. Les élections européennes sont passées et après elles, le « soufflé » est retombé (voir Elections européennes 2019 : la non-campagne). Les médias se sont détournés de la sphère européenne, n’y retournant que pour assister aux difficultés des candidats français au poste de commissaire européen (voir Audition des commissaires : un jeu de massacre ?).

Il y eut bien un temps le Brexit en parallèle, et ses négociations à n’en plus finir pour capter un peu d’attention. Mais, élections anticipées britanniques obligent, même ce sujet est désormais reporté à l’après-12 décembre, en attendant la formation d’un nouveau gouvernement.

C’est donc qu’il ne se passerait plus rien dans la Capitale des Belges ? Point du tout. Le Parlement européen est à la manoeuvre, rattrapant le retard pris avec la période électorale. Les eurodéputés – nombreux à étrenner cette nouvelle fonction pour la première fois – découvrent ainsi l’institution et son quotidien, loin du tapage médiatique.

Certes, les sujets européens ont toujours eu tendance à être éclipsés par l’actualité nationale et internationales (particulièrement chargée avec la réforme des retraites et les saillies régulières de Trump)

Il faut dire qu’à Bruxelles, en ce moment, on se limite essentiellement à traiter les affaires courantes. L’instant n’est pas propice aux coups d’éclat de la part d’un exécutif aux abonnés absents. D’un côté, une Commission Juncker finissante depuis longtemps, artificiellement prolongée pour permettre l’arrivée de la nouvelle (voir Jean-Claude Juncker ou le verre à moitié vide). De l’autre côté, une Commission accouchée dans la douleur dont l’intronisation a été laborieuse. Il n’y a que l’Europe pour arriver à se mettre dans une atonie cérébrale de cette ampleur.

La validation par le Parlement européen, hier 27 novembre, de cette nouvelle Commission n’a engendré qu’un soupir de soulagement, après ce parcours semé d’embûches. 

Alors oui, dans cinq jours, la nouvelle Commission prendra officiellement ses fonctions. On peut espérer qu’après ce démarrage poussif, elle puisse se mettre véritablement en mouvement. Il vaut mieux être préparé aux tempêtes qui viennent. Le Brexit sera certainement la première des turbulences. Bien d’autres suivront.


Voir aussi Postes-clés de l’Union européenne : que penser des candidats ? (Partie I), et aussi Audition des commissaires : un jeu de massacre ? et Commission européenne : une introduction ratée

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