On ne compte plus aujourd’hui les succès acquis par des dirigeants populistes de par le monde. 2019 constitue à bien des égards une année charnière dans l’avancée de ces mouvements.
En effet, les élections européennes constituent un test grandeur nature puisque 27 corps électoraux sont appelés à se prononcer au cours d’une même période sur un même sujet (voir Elections européennes 2019 : Quels enjeux ?).
Si la plupart des mouvements populistes en Europe ne font plus de l’Union européenne l’ennemi à abattre mais la structure à conquérir, il est important de porter un regard sur ces mouvements dont l’émergence a été concomitante du développement du blog – sans lien apparent toutefois.
On pourrait y adjoindre le départ « effectif » du Royaume-Uni de l’Union européenne. Après tout, le Brexit fut en grande partie l’oeuvre de populistes, de Nigel Farage à Boris Johnson (voir Boris Johnson : la représentation parfaite du Brexit).
J’ai donc regroupé ci-dessous une série d’articles consacrés à ces mouvements autour de 4 axes : les raisons du vote populiste, la place du peuple, leur montée inexorable et les relations ambiguës entre ces mouvements et l’Europe
1) Les raisons de la colère ?
¤ Elections américaines 2016 : Trump, au nom des autres: les sources de la victoire « inattendue » de Donald Trump lors des présidentielles de 2016
¤ Populismes : la tentation du passé : l’idéalisation du passé par les mouvements populistes
¤ Election 2017 : un parfum d’étrange défaite : les similitudes entre la France de 1940 et celle de 2017 à travers l’ouvrage de Marc Bloch, L’étrange défaite
¤ Crise de 2008 : quel bilan 10 ans après ? (1/2) : le rôle catalyseur de la crise dans l’expansion du populisme
¤ Qu’est-ce qui fait monter le populisme ? : les causes de la montée du populisme
2) La parole au peuple ?
¤ Brain Dead ou le néant de la politique : Plongée dans l’ère de la post-vérité. Sans faits, la politique est défaite.
¤ Au nom du peuple : le mythe d’une fiction : les mouvements populistes prétendent parler au nom du peuple. Qu’en est-il en réalité ?
¤ Propos de Wauquiez : la fin du « politiquement correct » signifie-t-elle le début du parler-vrai ? : retour sur la polémique née des propos de Laurent Wauquiez
3) La montée des populismes
¤ Le crépuscule de la démocratie ? : la démocratie est-elle l’horizon indépassable ?
¤ Hongrie, Pologne, Roumanie : à l’Est du nouveau : le recul de la démocratie à l’Est
¤ Allemagne et Italie : Europe qui rit, Europe qui pleure ? : le résultat des élections en Allemagne et en Italie
¤ Italie : à quoi joue la Commission européenne ? : la bataille budgétaire entre l’Italie et la Commission
4) Populisme et Europe
¤ Halte à l’Europe des populismes ! : article écrit lors des élections présidentielles en Autriche de 2016, qui n’a rien perdu de son actualité depuis – bien au contraire.
¤ Qu’arrive-t-il au camp du Brexit ? : la disparition de la scène politique britannique des Brexiters
¤ Les populismes à l’épreuve de l’Europe : un début d’année 2017 où les mouvements populistes se sont heurtés à la question européenne.
¤ Démission de Florian Philippot : la faute à l’Europe ?: un exemple des difficultés des mouvements populistes à appréhender l’Europe
¤ Bilan des Elections 2017 : retour sur une campagne hors norme (1/2) : un bilan en demi-teinte sur l’année électorale de 2017, avec six derniers mois difficiles pour l’Europe
¤ Elections européennes 2019 : Quels enjeux ? : parmi les enjeux, le résultat des populistes sera un des scores les plus scrutés
¤ Le Parti populaire européen peut-il perdre les élections européennes 2019 ? : avec la montée des populistes en Europe, le Parti populaire européen pourrait perdre sa position hégémonique.
¤ Populismes en Europe – objectif : élections européennes 2019 ? : les populistes à la conquête du Parlement européen
¤ 2019 : année charnière pour l’Europe : publication dans 2 jours
Le « populisme » et la démagogie sont omniprésents en occident depuis au moins 15 ans. Emmanuel Si par « populisme » on entend à la fois démagogie, manipulation et instrumentalisation, double discours, rhétorique simpliste et binaire, absence de vision républicaine, renoncement à l’intérêt général et clientélisme, Macron est lui-même un expert en la matière. Tout comme ses principaux partenaires européens.
De Gaulle et Adenauer les jugeraient tous très sévèrement (doux éphémisme).
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Nous n’avons pas visiblement la même vision du mot populisme. Le fait que la politique use de communication, voire d’instrumentalisation, n’est en rien nouveau. Y compris les politiques que vous semblez cités en exemple à la fin ne sont pas exempts de cette instrumentalisation (l’arrivée au pouvoir en 1958 de de Gaulle en est certainement la meilleure illustration).
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