(Oeuvre construite à partir de photos – Musée Guimet, Paris – 2010)
Oui, j’avoue, j’ai testé la semaine dernière le service proposé par Facebook, Facebook Ads, le service de publicité de Facebook.
Certes, ce blog grandit petit à petit, mais jamais suffisamment pour son créateur qui souhaiterait pouvoir porter certaines de ses réflexions toujours plus loin et qui se retrouve pour le moment noyer dans l’immensité des flux d’information et d’article.
Or, ce blog est associé, comme vous le savez sûrement, à une page Facebook (Regards d’un Européen) et à un compte Twitter. Jusqu’alors, l’ensemble de la diffusion des billets de ce blog s’était faite essentiellement par mes propres moyens – et ceux de mes amis -, via les partages sur Facebook, les Tweets et des mentions à droite et à gauche, le tout renvoyant vers le site ici présent. Forcément, une telle méthodologie était limitée à la force de mes moyens nécessairement limitée en terme de temps et d’énergie à consacrer.
Plusieurs fois déjà, Facebook m’avait proposé de promouvoir certaines de mes publications Facebook via leur service de publicité dédiée. J’avais à chaque fois hésité : Facebook m’offrait certes le montant du coupon publicitaire, mais, je trouvais régulièrement que la publication choisie n’était pas la plus adaptée.
Or, il y a quelques jours de cela, Facebook est revenu à la charge, à propos de la publication autour de l’article L’effacement de la Commission européenne : « et pourtant, elle tourne » !. Facebook proposait alors d’utiliser le montant de 30€ offerts sur 5 jours, soit une cible potentielle de 11000 à 33000 personnes – fourchette assez large, du simple au triple.
Au départ, j’ai seulement étendu le ciblage proposé par Facebook (H/F de 18 à 64 ans en Ile de France) à l’ensemble de la France. Au bout de 4 jours, j’ai précisé le ciblage en ajoutant comme centres d’intérêt : Europe et Union européenne pour voir si cela changeait.
En fin de compte, quel bilan ?
Mitigé à plus d’un titre.
Déjà, les points positifs sont assez faibles. Pour 30€, j’aurai obtenu environ 150 clics sur la publication, 3 « J’aime » de la Page et 9 partages de la publication.
Il est vrai qu’il existe des raisons intrinsèques au blog qui explique ce triste retour sur investissement : sujet politique et technique, blog encore peu connu et porté par un inconnu.
Néanmoins, force est de constater que le ratio entre le nombre de personnes qui ont vu sur le fil apparaître la publicité et celles qui ont appuyé est extrêmement faible.
Et encore, il faut ajouter que bon nombre des lecteurs se situaient à l’extrême opposé. En effet, Facebook ciblant les gens intéressés par l’Europe, cela comprenait à la fois les euroconvaincus et les eurosceptiques. Avec, force est de le constater, une plus grande récurrence pour les seconds. A écrire sur l’Europe et à vouloir diffuser nos messages, on s’expose à la masse – relative – de trolls de l’Union pour la République (UPR), qui remplacent le nombre et l’argumentation par le spammage intégral et des accusations grotesques.
Dès lors, ces personnes qui ont parcouru l’article ou vu la publication n’étaient clairement pas la cible voulue. Il ne s’agissait pas ici de les faire s’intéresser véritablement à une question qu’ils ne maîtrisent pas et dont ils refusent d’entendre les arguments, se satisfaisant d’ ânonner les mots d’ordre d’Asselineau, président de l’UPR.
Et c’est là certainement le seul point comique à toute cette histoire. J’ai pu constater que parmi les partages, beaucoup venaient de gens de l’UPR. La raison ? Certainement, le titre ambigu qui a du contribuer à la diffusion de l’article sans que les personnes n’en prennent véritablement connaissance. Ou comment l’UPR participe à la diffusion des euroconvaincus. Seraient-ils ouverts au débat en fait ?
Autre réseau social : Twitter : #narcissisme exacerbé et #polémiques stériles
Cela confirme bien le sentiment que j’éprouve moi-même face aux robots.
D’autre part, c’est une véritable gageure que de vouloir tenter le dialogue: se confiner à un petit cercle de gens qui partagent notre point de vue ou en sont proches, ou s’exposer à un flot de slogans stupides, voire d’insultes. Pour ma part, c’est sur les forums de sites de presse que je l’ai expérimenté.
Un blog artisanal de réflexion, c’est une bouteille à la mer. Qui réserve de temps en temps une bonne surprise 🙂
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