(Théâtre – Chartes, France – 2014)
Avec le soixantième anniversaire du Traité de Rome et face aux difficultés rencontrées par la construction européenne, il s’agissait de marquer 2017 avec un projet un peu particulier.
En effet, ce billet constitue le premier acte d’une pièce de théâtre sur l’Europe, divisée en 3 Actes. Les deux autres actes suivront les 18 et 25 mars – date de signature du Traité susmentionné.
La scène se passe dans quelques obscures salles de réunion du Conseil (pour rappel : Le fonctionnement de l’Union pour les profanes). La date importe peu. Un énième sommet sur le maintien de la Grèce dans la zone euro doit avoir lieu (pour rappel : Du Grexit à l’oubli) . Mais, personne ne semble à sa place dans cette tragédie contemporaine.
Vous retrouverez des protagonistes identifiables, des enjeux connus (Brexit, crise de la zone euro, réfugiés) mais aussi des citoyens un peu perdus et des Etats incapables de s’entendre.
Les personnages sont les suivants :
– Cinq hommes
– Une femme
– Un couple de spectateurs
PS : A titre personnel, je ne peux qu’être intéressé par vos commentaires sur ce premier jet.
ACTE I
Lieu : Une salle de réunion avec plusieurs sièges de conférence ; à côté, à l’écart, deux chaises.
Cinq hommes et une femme ; un couple de spectateurs.
Un homme habillé élégamment lit le journal, tournant le dos ostensiblement à une jeune femme qui cherche parfois son regard.
Un deuxième homme entre. Les deux hommes – habillés à l’identique – semblent se reconnaître. Le deuxième homme, à la vue de la jeune femme, semble manifester une gêne soudaine. Il s’installe à une chaise et tourne le dos à la femme tout en pianotant sur les touches de son ordinateur.
Un troisième homme entre. Sans dire un mot, et par le même échange de regards, il s’introduit dans la pièce et se dirige vers un siège. La même gêne le saisit lorsqu’il découvre la jeune femme, mais le même désir de s’en écarter le conduit à tourner le dos à la femme et à regarder son téléphone.
La scène se répète une dernière fois pour un quatrième homme, qui consulte sa montre.
LA SPECTATRICE, de l’extérieur. – Tu es sûr que c’est ici ?
LE SPECTATEUR, de l’extérieur. – Puisque je te le dis.
La spectatrice entre sur scène.
LA SPECTATRICE – Que disait d’autre l’invitation ?
Le spectateur entre sur scène.
LE SPECTATEUR, essoufflé. – Qu’il fallait être là. (Un temps.) Que c’était important. (Un temps.) Que cela nous concernait.
LA SPECTATRICE, fatiguée. – Que je n’entends rien à ces histoires !
LE SPECTATEUR – Il faut croire que ce sont un peu nos histoires. (Un temps.) Là, regarde. Deux chaises. Nos places doivent être là.
LA SPECTATRICE – Chut ! On va finir par se faire remarquer.
Ils s’assoient sur les chaises.
LA SPECTATRICE, agacée. – Pas très confortable ces chaises !
Quelqu’un toque à la porte. Ces bruits sans susciter de mouvement véritable de la part des quatre hommes provoquent des marques d’agacement, face à leur incapacité à pouvoir se concentrer sur leurs activités.
Les coups cessent. Des sourires se dessinent sur le visage des hommes. Ces derniers consultent parfois leur montre, tout en exprimant des soupirs de soulagement.
LE PREMIER HOMME – Il ne viendra pas.
LE DEUXIEME HOMME – Vous êtes le président de la séance ?
LE PREMIER HOMME – La séance a-t-elle seulement commencé ?
LE DEUXIEME HOMME – Non. Je ne crois pas. Enfin, il me semble que ce serait au président de séance d’en décider.
LE PREMIER HOMME – Qu’en pense le président de séance ?
LE DEUXIEME HOMME – La séance n’a pas commencé. (Un temps.) Toutefois, il serait bon d’établir un certain ordonnancement, d’éviter toute confusion.
LE QUATRIEME HOMME – Que suggérez-vous ?
LE DEUXIEME HOMME – Que je sois le premier à parler, et qu’ensuite, au gré des interventions, chacun se sente libre informellement de tenir un propos tant que la séance n’a pas véritablement commencée.
LE PREMIER HOMME – Cela me paraît raisonnable.
LE TROISIEME HOMME – Ne devrions-nous pas nous accorder sur une langue de discussion ?
LE QUATRIEME HOMME – Je pense que sur de tels sujets, nous parlerons tous d’une seule voix.
LE PREMIER HOMME – Tant que quelqu’un évite de parler de la question de l’esperanto.
LE DEUXIEME HOMME – A vous la parole.
LE PREMIER HOMME – Il ne viendra pas.
LE TROISIEME HOMME – Vous croyez ?
LE QUATRIEME HOMME, irrité. – Cela vaudrait mieux.
LE TROISIEME HOMME – Nous en serions pour nos frais.
LE DEUXIEME HOMME – Et surtout pour notre argent.
LE PREMIER HOMME – Il n’y a jamais de petites économies.
LE TROISIEME HOMME – Que disent vos journaux ?
LE DEUXIEME HOMME – Qu’il viendra. Mais, qui peut se fier à la presse de nos jours ?
LE PREMIER HOMME – Laissons-les gloser sur des rumeurs.
LA SPECTATRICE, gênée. – C’est qui ces gens ? Et d’abord, pourquoi sommes-nous les seuls à être venus ?
LE TROISIEME HOMME – Et les réseaux sociaux ?
LE PREMIER HOMME – Ils commentent la dernière sortie remarquée de Miss Monde.
LE QUATRIEME HOMME – Qu’a-t-elle encore dit ?
LE PREMIER HOMME – Absolument rien, cette fois. Elle s’est montrée en maillot de bain, cela a suffi à enflammer la Toile.
LE DEUXIEME HOMME – A-t-elle ou non les plus belles fesses de la Terre ?
LE PREMIER HOMME – N’est-ce pas avant tout une question de point de vue ?
LE QUATRIME HOMME – De perspective, si vous voulez mon avis.
LE DEUXIEME HOMME – Pour le donner, il serait préférable que vous demandiez la parole au préalable.
La femme est atterrée.
LE TROISIEME HOMME – N’avait-il pas écrit ce matin qu’il viendrait ?
LE PREMIER HOMME – Si. Mais, il ne serait pas le premier à renier un engagement.
LE TROISIEME HOMME – Il parlait, je crois, d’arriver ferme et résolu.
LE DEUXIEME HOMME – Il faudrait pouvoir apprécier les caractères de son absence. (Un temps.) Enfin, grâce à Miss Monde, son absence ne sera pas remarquée.
LE TROISIEME HOMME – 19h02. Je crois que personne ne peut nier que nous avons attendu ce qu’il est raisonnable d’attendre.
LE PREMIER HOMME – Gageons qu’à cette heure, il ne viendra pas.
LE DEUXIEME HOMME – Devrions-nous quand même laisser un mot à son attention ?
LE TROISIEME HOMME – Et pourquoi ? Nous a-t-il prévenu qu’il ne viendrait pas ? Non. Bon. Nous sommes quittes.
Leurs quatre portables sonnent.
LE TROISIEME HOMME – J’ai une alerte info.
LE QUATRIEME HOMME, lit. – Il est là.
LE DEUXIEME HOMME, irrité. – Encore une information erronée. Nous sommes là, et lui est absent.
LE TROISIEME HOMME – Que d’approximations avec la presse !
LE PREMIER HOMME, inquiet. – Et s’il venait quand même ?
LE DEUXIEME HOMME – Après l’heure, ce n’est plus l’heure.
LE PREMIER HOMME, toujours inquiet. – Et s’il venait quand même ?
Quelqu’un toque à nouveau à la porte, plongeant la pièce dans le silence. Des regards quelque peu gênés s’échangent. Chacun, tout en soupirant bruyamment, reprend son activité.
Les coups cessent et avec eux l’anxiété qui était apparue sur les visages.
LE DEUXIEME HOMME – Il ne viendra pas.
LE TROISIEME HOMME – Voilà un point sur lequel nous sommes tous d’accord.
Leurs portables sonnent.
LE TROISIEME HOMME – Nouvelle alerte info.
LE PREMIER HOMME, lit. – Le sommet devrait se terminer bientôt.
LE DEUXIEME HOMME, inquiet. – Comment le sommet pourrait finir prochainement alors qu’il n’a même pas commencé ? (Un temps.) Il n’a pas commencé, hein ?
LE PREMIER HOMME – C’est vous le président de séance.
LE DEUXIEME HOMME, rassénéré. – Il n’a pas commencé.
LE QUATRIEME HOMME – J’ai crains d’avoir raté quelque chose.
LE TROISIEME HOMME – C’est peut-être une idée. Après tout, puisqu’il n’est pas là et que nous attendons depuis longtemps, nous pourrions nous en aller.
LE PREMIER HOMME – Qu’en pense le Président de séance ?
LE DEUXIEME HOMME – Je n’ai pas encore ouvert la séance, je ne me vois pas la clôturer déjà !
LE TROISIEME HOMME – Nous attendons depuis longtemps.
LE DEUXIEME HOMME – Il n’est que 19h05.
LE PREMIER HOMME – 19h05 seulement ?
LE SPECTATEUR – Je crois que sa montre avance.
LA SPECTATRICE – Et alors ?
LE SPECTATEUR – Tu ne crois pas que je devrais lui signaler ?
LA SPECTATRICE – Surtout pas ! Il risquerait de s’en servir comme prétexte pour allonger cette purge.
LE TROISIEME HOMME – Comme le temps semble long ici.
LE PREMIER HOMME – J’ai l’impression que nous attendons depuis longtemps, bien trop longtemps.
LE DEUXIEME HOMME – Vous avez raison. Nous avons dépassé la limite du raisonnable.
LE TROISIEME HOMME – Même pour un homme de son acabit, l’absence de ponctualité a ses limites.
LE PREMIER HOMME – Et si c’était lui ?
LE DEUXIEME HOMME – Lui qui ?
Quelqu’un toque à nouveau à la porte.
LE PREMIER HOMME, dans un souffle. – Lui…
LE TROISIEME HOMME, agacé. – Il aurait eu la décence d’arriver à l’heure.
LE SPECTATEUR – Ne devrais-je pas les avertir sur l’heure exacte ?
LA SPECTATRICE – Tu as leur numéro ?
LE SPECTATEUR – Ces foutus problèmes de communication.
LA SPECTATRICE – Ou de leadership.
LE TROISIEME HOMME – Nous savions qu’on ne pouvait compter sur eux ; mais de là à arriver en retard à une telle réunion… Inimaginable
LE DEUXIEME HOMME – Ne faudrait-il…
LE TROISIEME HOMME – Dans le doute de savoir qui est l’inconnu qui toque ainsi à la porte, je propose de reprendre nos activités en attendant que la situation s’éclaircisse d’elle-même.
LE PREMIER HOMME – N’avions-nous pas convenu de sortir sans attendre ?
LE QUATRIEME HOMME – Tout à fait. Nous devrions nous en tenir là.
LE DEUXIEME HOMME – Mais, si nous sortons, ne risquons-nous pas de tomber nez à nez, même face à face à cet homme ?
LE PREMIER HOMME, inquiet. – Vous voulez dire que peut-être, ouvrant innocemment cette porte, nous verrions le problème s’engouffrer de lui-même dans cette pièce et en corrompre les chaises.
LE DEUXIEME HOMME – Et la table…
LE TROISIEME HOMME – Je crois que nous conviendrons facilement que ma proposition de s’occuper chacun à une activité le temps que ce brouhaha cesse paraît la solution la plus propre à assurer l’intérêt général.
LE DEUXIEME HOMME – Et nos intérêts particuliers.
LE PREMIER HOMME – Les deux étant inextricablement liés.
La jeune femme, avançant depuis le début de la conversation lentement vers la porte, finit par l’atteindre et l’ouvrir. Les quatre hommes se retournent, la fusillant du regard.
LE PREMIER HOMME – Mais, pourquoi personne ne la surveillait ?
LE DEUXIEME HOMME – Je comptais sur vous pour cette tâche.
LE TROISIEME HOMME – Irresponsables !
Un homme courbé entre sur scène. Avant même qu’il n’ait pu parler, il est rejeté à l’extérieur par le claquement de la porte provoqué par le deuxième homme, sous le regard courroucé de la femme.
LE PREMIER HOMME – Mais, que faites-vous ?
LE DEUXIEME HOMME – J’évacue un problème.
LE TROISIEME HOMME, alarmé. – Vous allez provoquer un scandale !
LE DEUXIEME HOMME – Point supérieur à celui qui naîtra si nous nous retrouvons tous dans la même pièce.
LE PREMIER HOMME – Il faut certes éviter le laxisme, mais ne tombons pas dans l’extrêmisme, en l’expulsant avant même son entrée.
LE QUATRIEME HOMME – Une fois entré, il cherchera à s’expliquer, à se justifier, à convaincre.
LE PREMIER HOMME – Nous ne craignons rien. Nous sommes quatre, il est seul. Nous avons une position commune, il a une opinion isolée.
LE DEUXIEME HOMME, méfiant. – Et elle ?
LE PREMIER HOMME, hausse les épaules. – Elle ? (Un temps.) Ne vous en souciez pas.
LE TROISIEME HOMME – Ouvrez avant que la presse ne s’empare de l’affaire, ou pire ne l’interviewe ! Que n’irait-il pas dire comme bêtise à ces benêts de journalistes !
LE PREMIER HOMME – Il a raison ! Il le vaut mieux avec nous qu’avec eux.
LE DEUXIEME HOMME – C’est moi qui devrais décider. Je suis le président de séance.
LE PREMIER HOMME – Pas encore. La séance n’est pas ouverte.
LE DEUXIEME HOMME – Se servir ainsi du protocole… (Un temps.) Soit, je compte sur vous tous.
LE QUATRIEME HOMME – Que Dieu nous vienne en aide.
Les quatre hommes regagnent la place. Un nouveau coup à la porte. Personne ne bouge.
LE DEUXIEME HOMME – Avec un peu de chance, il se lassera vite.
La femme retourne vers la porte et l’ouvre.
LE DEUXIEME HOMME, aux autres hommes – J’espère que vous savez ce que vous faites.
LE CINQUIEME HOMME, rentre. – Bonjour. Excusez-moi.
LE TROISIEME HOMME – Cet homme est bien gonflé de s’autoexcuser.
LE DEUXIEME HOMME – Non seulement il se présente dans un drôle d’accoutrement, mais, en plus, il impose sa présence.
LE QUATRIEME HOMME – En plus, il ne se plie pas au rituel d’usage.
LE CINQUIEME HOMME – Je suis désolé. Peut-être que vous pourriez me dire si je suis dans la bonne salle.
LE PREMIER HOMME, agacé. – Peut-être que vous pourriez le savoir.
LE DEUXIEME HOMME, énervé. – Qu’en saurions-nous ?
LE TROISIEME HOMME – Je crois que tout dépend de la salle que vous cherchez.
La femme lève le doigt, provoquant une gêne de l’ensemble des hommes.
LE PREMIER HOMME – Que croit-elle savoir ?
LE TROISIEME HOMME – Qui l’a conviée d’abord ?
LE CINQUIEME HOMME, désigne la femme. – Qui est cette…
LE DEUXIEME HOMME, énervé. – Occupez-vous de ce qui vous regarde !
LE CINQUIEME HOMME – Pourquoi êtes-vous ici ?
LE TROISIEME HOMME – Est-ce que je vous le demande ?
LE PREMIER HOMME – Bon. Laissez-moi lire mon journal.
LE DEUXIEME HOMME – Et moi, mon ordinateur.
LE TROISIEME HOMME – Et moi, mon téléphone.
LE QUATRIEME HOMME – Et moi, ma montre.
LE PREMIER HOMME – Vous voyez, nous sommes trop occupés. Nous ne sommes pas en mesure de vous aider.
L’homme toujours courbé s’apprête à se retirer, mais la femme l’en empêche, provoquant une nouvelle gêne collective. L’homme courbé se retourne.
LE TROISIEME HOMME, agacé. – Quelqu’un ne peut-il pas raccompagner cette femme dehors ?
LE CINQUIEME HOMME – Excusez-moi d’insister. J’ai une réunion importante. Et je voudrais savoir si je suis au bon endroit.
LE PREMIER HOMME – Qu’en saurions-nous ?
LE DEUXIEME HOMME – Il ne manquerait plus que nous sachions une chose que vous ignorez.
LE CINQUIEME HOMME – Le rendez-vous était ici. Mais, la porte était fermée quand je suis arrivé.
Les quatre premiers hommes se regardent gênés.
LE PREMIER HOMME – Il fallait arriver à l’heure.
LE CINQUIEME HOMME – Je ne connais pas très bien le bâtiment, c’est pour ça que je n’arrive que maintenant.
LE QUATRIEME HOMME – Vos excuses ne nous concernent pas.
LE DEUXIEME HOMME – Votre réunion doit être terminée depuis le temps.
LE CINQUIEME HOMME – Oh non. Je m’assure d’être toujours ponctuel, surtout pour un sujet de cette importance. La réunion ne commence qu’à 15. Vous voyiez, j’ai de l’avance.
Les quatre premiers hommes se regardent gênés.
LE PREMIER HOMME – Je crois que nous allons vous laisser.
LE DEUXIEME HOMME – Nous ne voudrions pas empiéter sur votre réunion.
LE TROISIEME HOMME – Ni sur les nôtres.
LE QUATRIEME HOMME – Ni sur l’ordonnancement du monde.
LE PREMIER HOMME – C’est bien vrai. Nous devons urgemment discuter de la taille des concombres et des courgettes et de la place du pyjama dans la classification des vêtements selon la nomenclature combinée. En somme, nous avons à faire, et un « à faire » de la plus haute importance pour nos concitoyens.
LE CINQUIEME HOMME – C’est drôle. C’est ce que je devais conclure, moi, une affaire.
Les quatre premiers hommes se regardent gênés
LE DEUXIEME HOMME – Vous comprendrez donc, que même si ce n’est pas de gaieté de cœur, nous vous abandonnons sans préavis supplémentaire.
LE TROISIEME HOMME – Bon courage.
LE QUATRIEME HOMME – Nous penserons à vous le moment venu.
Ils s’apprêtent à sortir. Mais, la femme se met au travers de la porte, suscitant une nouvelle gêne.
LE PREMIER HOMME, tousse. – Je crois que nous allons attendre avec vous.
LE CINQUIEME HOMME – Et votre réunion ?
LE QUATRIEME HOMME – Elle attendra.
LE CINQUIEME HOMME – Et vos concombres ?
LE DEUXIEME HOMME – Il serait inhumain de vous laisser seul face à pareille attente.
LE CINQUIEME HOMME – Et vos pyjamas ?
LE TROISIEME HOMME – Nous ne sommes pas prêts de sortir d’ici. Ces pyjamas auraient eu leur utilité ici.
LE PREMIER HOMME, agacé. – Et ce temps qui n’avance pas.
LE DEUXIEME HOMME, s’énerve. – Et les sujets que nous ne voulons pas qui avancent.
Les quatre premiers hommes retournent se rasseoir.
LE CINQUIEME HOMME, regarde sa montre. – Sommes-nous déjà à huis clos ?
LE TROISIEME HOMME – Pas que je sache.
LE PREMIER HOMME – Mais, l’Enfer, c’est bien ici.
LE CINQUIEME HOMME – Vous savez, cela ne devrait plus tarder.
LE QUATRIEME HOMME, inquiet. – Pourvu qu’il se trompe.
LE DEUXIEME HOMME – Vous êtes président de séance, peut-être ? Bon. C’est le seul à pouvoir décider cela.
LE CINQUIEME HOMME – Vivement qu’il décide alors.
LE DEUXIEME HOMME, gêné. – Il faudrait d’abord qu’il soit là.
LA SPECATRICE – Il serait temps !
LE SPECTATEUR – Tu sais, il n’est pas si tard que ça si on prend en compte la bonne heure.
LA SPECATRICE – Tais-toi à la fin.
LE SPECTATEUR – Chut !
La femme regarde l’heure, inquiète.
A suivre…. Unis dans l’adversité – Acte II
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